Aujourd'hui, on va parler de gros robots géants, et pas des moindres : les Titans d'Adeptus Titanicus; mon Graal perso de cette fin d'année ! 🙂 Et qui dit robots géants dit acier, et dieu sait que ces bestioles là en trimballent un paquet de tonnes !
Démarrons donc notre mois thématique Titanicus, avec une tuto sur la réalisation d'un acier réaliste en quelques étapes.
Pour les besoins du tuto, je vais me concentrer sur la partie inférieure du châssis de mon Titan Warlord, à savoir ses jambes, mais je traite évidemment les autres pièces de la même façon. J'ai donc préalablement monté les jambes dans la position qui m’intéresse, et sous couché la chose au noir.
Si je sous-couche systématiquement au noir, je précise tout de même qu'ici le choix du noir n'est pas gratuit : sur une base claire, les métalliques ont la fâcheuse tendance à avoir un rendu "alu" très brillant et très désagréable, surtout lorsqu'on veux évoquer une machine en acier de plusieurs centaines de tonnes, qui a déjà vu un paquet de champs de bataille...
Histoire de gagner du temps, vu les surfaces, je fait la base métallique à l'aérographe.
Pour évoquer l'acier, j'utilise le Gun Metal de chez Vallejo, via leur gamme Metal Color, que je trouve parfait pour 2 raisons : les paillettes sont très fines, garantissant un aspect métallique plutôt réaliste surtout en comparaison des gammes courantes style GW, et surtout la peinture est particulièrement liquide et couvrante, permettant son utilisation à l'aéro sans nécessiter de dilution supplémentaire, tandis que sa couvrance la rend également très pratique même au pinceau.
Parfait ; la couleur est unie, ne reste plus qu'à donner un peu de vécu et de relief à tout ça.
Je vais donc commencer par appliquer un lavis général de Nuln Oil sur la surface au complet ; l'objectif est à la fois de mettre en valeur les reliefs, tout en ternissant la brillance générale de la structure et en salissant ses surfaces.
Ne reste plus qu'à attendre que ça sèche !
Une fois que c'est fait, je vais me concentrer sur certains pièces mobiles pour tenter de leur conférer un aspect graisseux ; pour cela je vais faire quelques glacis plus ou moins poussés au Seraphim Sepia dont la teinte est parfaite pour ça ; je me concentre donc sur certaines zones bien spécifiques : typiquement, les pistons et les articulations dont il serait logique qu'ils fussent graissés.
Notons que pour le coup je ne salis pas outre mesure les pièces, partant du principe que la machine est régulièrement entretenue et graissée, mon usure sera donc graduelle et principalement concentrée sur les parties basses, les pieds, en contact direct avec le sol et les ruines, et donc forcément plus endommagées que les parties médianes, qui plus est bien protégées par l'armure du titan.
Une fois satisfait du résultat, je vais maintenant accentuer la brillante des parties saillantes du métal, et lustrer les parties les plus "polies" par le frottement.
Pour aller vite et obtenir un rendu réaliste, exit les pinceaux et les peintures métalliques, je me contente de bons vieux pigments métalliques, que je prends sur le bout du doigt, et que je frotte ensuite sur les zones que je souhaite lustrer ; Pas besoin d'être précis ainsi, et cela me permet de maitriser graduellement l'effet, les pigments pouvant s'enlever à ma guise si je me rate.
Pour les parties plus fines, et pour accomplir quelques rayures sur le métal par-ci par-là, je me munie également d'un crayon à pointe de graphite : on peut voir le résultat notamment sur le tibia à gauche de la photo (particulièrement pourrie, soit dit en passant, tant elle est surexposée et ne fait pas justice au résultat, milles excuses...).
Le plus gros est fait !
Je termine en vieillissant les parties les plus en contact avec le champ de bataille, à savoir les pieds, en ajoutant rouille et poussière via des pigments, déposés de façon humide en tamponnant pour la rouille (via des pigments orange / marron) puis en lustrant les parties saillantes aux pigments métalliques, et déposés à sec en tapotant pour la poussière accumulée, via des pigments de la couleur du sol du champ de bataille.
Et voilà !
En appliquant cette technique, j'arrive à traiter rapidement et facilement de grandes surfaces métalliques, tout en ayant un rendu plutôt crédible ; que demande le peuple ?
Notons que si je le souhaitait, je pourrais accentuer le vieillissement et l'usure de la structure en utilisant des lavis oranges / marrons et des peintures à l'huile pour ajouter rouille et coulures par endroit (ce que je ne fais pas ici, le gros de la structure étant au final masqué par les plaques d'armures, et pour les raisons évoquées précédemment)
Maintenant qu'on a fait les jambes, on abordera le soclage à cette échelle dans un prochain article !
A quand le tuto sur les plaques d’armures 😀 ?
Merci pour tous ces tutos 🙂